Permettre une retraite digne et en bonne santé
L’ensemble des dernières réformes sur les retraites ont fait peser l’effort sur les travailleurs et non sur les entreprises et le capital. Compte-tenu des inégalités sociales de santé et des écarts d’espérance de vie et d’espérance de vie en bonne santé qu’elles génèrent, elles touchent, de fait, plus durement les populations les plus précaires et les plus pauvres et accroissent les inégalités de genre. L’allongement de la durée de cotisations, le report de l’âge légal et la non revalorisation des pensions ont aggravé la pauvreté d’une grande partie des seniors. La réforme qui s’esquisse ne
fait pas exception : reculer l’âge de la retraite est un objectif guidé par des considérations financières mais qui aura des conséquences défavorables sur le montant des pensions et négatives sur la santé et le bien-être.
Permettre une retraite digne et en bonne santé.
La question de l’usure au travail et de la pénibilité au travail devra être traitée à la fois tout au long de la carrière professionnelle et pris en compte au moment de la retraite. Dans un pays de plus en plus riche, davantage de ressources doivent être mobilisées, socialisées, donc mises en commun au sein de la Sécurité sociale. Cela doit
garantir aux seniors de profiter de leur retraite en bonne santé le plus longtemps possible, avec un bon niveau de vie et contribuer à la réduction des inégalités sociales d’espérance de vie. L’effectivité de cette promesse est aussi une condition de l’adhésion des plus jeunes générations au modèle solidaire.