Proposition 40 – Réserver les financements publics du médico-social aux opérateurs publics et privés à but non-lucratif.

Les secteurs de l’offre de soins, du « médico-social » et de la protection sociale sont pris en charge par des acteurs aux logiques diverses et parfois contradictoires : secteur public, secteur non lucratif, dont la mutualité, et secteur privé à but lucratif. Ce dernier gère la santé comme un objet de profits et de spéculations au détriment de la qualité du soin, du bien-être et de la solidarité. Cette recherche incessante de réduction des coûts et de rentabilité financière exacerbée a abouti à des scandales sanitaires et humains importants ces dernières années. De plus, la rapacité des acteurs lucratifs et le libéralisme économique tendent à imposer cette logique délétère à l’ensemble des acteurs qui ne peuvent en préserver les personnes qu’ils prennent en charge.

Réserver les financements publics du médico-social aux opérateurs publics et privés à but non-lucratif. Ce secteur doit échapper à toute pratique marchande qui fait primer le profit sur la qualité de la prise en charge. Pour cela, il faut renforcer les exigences sociales et de gestion démocratique des établissements médico-sociaux. Il sera nécessaire de garantir les financements pour assurer la qualité du service aux personnes et de bonnes conditions d’emploi aux agents. De même que la santé n’est pas assurable individuellement mais mutualisable solidairement, l’action en santé ne peut rester sous la coupe des contraintes marchandes.